Dernier enregistrement

Dernier enregistrement Ensemble Organum- Samaa-Mozarabe

 

Le Samaa désigne un répertoire de confréries soufies, constitué en Andalousie et au Maroc depuis le 14ème siècle.
Mozarabe est le mot employé pour désigner les chrétiens qui conservèrent leur foi pendant l’administration musulmane de la péninsule ibérique, du 8ème au 15ème siècle.
Pour la première fois est révélé le souffle commun qui traverse le chant islamique et le chant chrétien des origines.

Des hommes se rassemblent pour veiller et chanter en grec, en latin, en arabe…Les dogmes, l’histoire, la théologie, ce qui constitue l’identité de chacun en s’éloignant des autres est ici oublié. Seul demeure l’acte du chant…

Et… l’on se met à rêver… et si la paix, la paix tant désirée par les humains était là, toute proche… a portée de voix… lorsque, vers les cieux, s’élèvent des chants qui s’épanouissent dans la mémoire vive de l’humanité dans ce qu’elle a de plus noble et de plus généreux.

 Photo Eglise de La Réole – Jean Christophe  Candau

Photo Eglise de la Réole Jean Christophe CANDAU

SAMAA – MOZARABE – XVe siècle – XXIe siècle
Ce projet d’enregistrement témoigne d’un travail commencé en 1997.

A l’occasion de l’année qui en France fut consacrée à la célébration de la culture marocaine, baptisée « 1999, Le temps du Maroc », Marcel Pérès avait décidé de se lancer dans un projet ambitieux : décrypter ce qu’il nomma « les codes génétiques du spirituel ».
L’axiome de base était simple : indépendamment des cultures, des religions, des mouvements de l’histoire, les humains restent des humains, dans leurs corps, leurs destinés d’homo sapiens, leur manière de se tourner vers ce qui les dépassent infiniment.
Ainsi, dans l’expression de ce qui touche au religieux, l’idée consistait, en se concentrant sur l’acte vocal, de mettre en lumière ce qui – au-delà des dogmes et des méandres de la pensée religieuse – exprime de manière semblable l’invocation qui relie l’homme à ce qui transcende sa condition.

Le programme de cet enregistrement prend la forme d’un dialogue. Parfois, tous se réunissent pour chanter ensemble en latin ou en arabe, portés par un même souffle, les grands chants qui constituent la mémoire vive du chant soufi et de cet art chrétien du chant religieux, aujourd’hui sorti de la mémoire, mais qui providentiellement continue à vivre encore maintenant dans les confréries de samaa.

Là se situe le miracle de cette rencontre. Grâce au dynamisme toujours à l’oeuvre dans le samaa, le chant latin retrouve son énergie première. L’art du récitatif improvisé, le mouwel des marocains, confère aux récitatifs latins leur force des origines.

Plus d’infos sur notre répertoire Samaa-Mozarabe

Télécharger le dossier complet en français –> Cliquez-ici