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Nos répertoires

L’ensemble Organum tisse des programmes qui offrent aux publics une approche privilégiée de quelques uns des grands courants qui édifièrent la civilisation occidentale dans sa relation au monde antique, à ses découvertes et aux civilisations qui fleurirent autour de la Méditerranée.
Chacun de nos programmes peut faire l’objet, de conférences, colloques, de sessions d’études, de stages de chant et de concerts.


Polyphonies aquitaines – La plus ancienne collection de polyphonies à deux voix

  • Période : XIIe siècle
  • Unique témoin de l’extrême subtilité de cet art qui serait irrémédiablement tombés dans l’oubli sans les trois manuscrits qui les conservent.
  • C’est un art lumineux qui nous conduit, par le son, au cœur de la spiritualité de l’art roman.
  • Plusieurs programmes illustrent ce répertoire.
  • Nombre de chanteurs : 4 à 10
Veri solis radius – Polyphonie Aquitaine – D.VELLARD & J.BENET – Ensemble Organum- Harmonia Mundi HMA901134

Repenser la musique d’Hildegarde à l’intérieur du contexte esthétique et liturgique rhénan du XIIe siècle

  • Période : XIIe
  • Sainte, visionnaire, guérisseuse et compositeur, tout semble avoir été dit à propos d’Hildegarde de Bingen, pourtant beaucoup reste encore à découvrir sur sa musique. Les interprétations surgies ces dernières années ont eu tendance à l’isoler de son contexte liturgique et d’en faire une musique étrangère au souffle d’une célébration rituelle.
  • C’est pour présenter un autre visage de cette personnalité extraordinaire que l’Ensemble Organum a repensé la musique d’Hildegarde à l’intérieur du contexte esthétique et liturgique rhénan du XIIe siècle, dans la continuité de la tradition liturgique bénédictine post-carolingienne portée par le souffle créateur qui vivifia le XIIe siècle.
  • Nombre de chanteuses : 7 à 9
Spiritui Sancto honor sit – Laudes de Sainte Ursule – Ensemble Organum, 1996 – Harmonia Mundi HMC901626

Le Codex Calixtinus – La principale source du culte jacquaire 

  • Période : XIIe
  • Le  Codex Calixtinus est un manuscrit du XIIe siècle conservé à la Cathédrale de Santiago. Il tire son nom du pape Calixte II (1119-1124) à qui on attribua la composition de la partie hagiographique du recueil.
  • Cet ouvrage fut probablement écrit à Vézelay vers le milieu du XIIe siècle et offert à Saint Jacques de Compostelle qui entretenait avec le monastère bourguignon une forte communauté spirituelle.
  • La partie liturgique du Codex Calixtinus offre des contributions provenant de personnages de haute qualité, le pape Calixte II lui-même, à qui est attribué l’essentiel des textes, mais aussi le Patriarche de Jérusalem, l’évêque de Bénévent, celui de Chartres, de Soissons. Tous ont apporté leur science à la composition des offices, comme pour montrer que l’ensemble de la chrétienté, dans ce qu’elle a de plus excellent, se dresse et se concerte pour présenter à Jacques les honneurs dus à son rang d’apôtre de l’Occident.
  • Nombre de chanteurs : 5 à 8
Ad sepulcrum – Compostela Codex Calixtinus – Ensemble Organum – AM9966 

Offices de la Transfiguration

  • Période : XIIe
  • La fête de la Transfiguration se situe dans la continuité naturelle de celle de Saint Jacques, l’un des trois apôtres témoins de ce mystère
  • Cette fête fut institutionnalisée et fixée au 6 août, soit exactement douze jours après la fête de Saint Jacques, le 25 juillet, au début du XIIe siècle par les Clunisiens. Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, joua un rôle déterminant. Il composa même un office de la Transfiguration dont le style rappelle fortement celui du Codex Calixtinus, œuvre majeure destinée au culte de Saint Jacques, compilé à Vézelay où Pierre le Vénérable enseigna avant de devenir abbé de Cluny.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 8
Dum esset in montem – Compostela Codex Calixtinus – Solistes : G. DE GENNARO & L.TERRIEUX – Ensemble Organum- AM9966 – A TROUVER

Office de la Consécration d’un sanctuaire au XIe siècle

  • Période : XIe
  • La consécration d’un sanctuaire est certainement le rite le plus fascinant, car au travers de son histoire se révèle tout ce que le Christianisme a assumé et intégré des religions qui l’ont précédé
  • L’histoire de ce rituel comporte des zones d’ombres peu documentées mais révélatrices de lignes de forces qui constituent l’essentiel qu’un rituel doit accomplir. Les chants qui proclament, scandent, développent la Parole expriment la mémoire la plus profonde de ce qu’est un chant rituel.
  • Fonction historique : consécration d’un sanctuaire
  • Nombre de chanteurs : 6 à 10
Da Pacem Domine – Ensemble Organum – Chant des Templiers AM9997 


Occitania, mille ans de chants occitans
Mille ans de fête au travers des chants occitans des origines jusqu’à aujourd’hui

  • Période : XIe au XXIe siècle
  • Ce programme est une immense fête, celle de la langue, du chant, des célébrations vernaculaires en contrepoint des fêtes religieuses, fête de la création sans fin que génère, par-delà le temps linéaire, l’alchimie poétique d’une langue qui elle même est musique, danse et chant … une langue qui transcende les siècles et dont nous suivons la trace depuis ses premiers témoignages du XIe siècle.
  • Fonction historique : consécration d’un sanctuaire
  • Nombre de chanteuses : 6
OCCITANIA A TROUVER

Mysteria Apocalypsis
L’œuvre prend la forme d’un cheminement à l’intérieur du livre de l’Apocalypse de Saint Jean

  • Période : XXIe siècle
  • Les textes ont été choisis en fonction de la puissance de leur évocation sonore. Les différents styles musicaux, issus d’époques et de lieux différents, s’entrelacent, se répondent, se juxtaposent, telle une mosaïque où scintilleraient des étoiles de mémoire et dans laquelle le passé, le présent, la jeunesse et la maturité, les outils de l’écriture et les savoir-faire de l’oralité concourent, concertent et concordent. L’audition de chaque vision est précédée de la lecture du texte de Saint Jean, proclamé selon la manière traditionnelle de l’Église.
  • La musique qui suit n’est qu’une amplification, un redéploiement dans le temps de ces formules de cantillation que Saint Jean a probablement connues. Le passé, le présent et le futur sont simultanément exprimés grâce aux divers procédés d’étirement du temps, de rétroversion ou de renversement des hauteurs et des durées que la science polyphonique a développés pendant les six derniers siècles du deuxième millénaire.
  • Fonction historique : consécration d’un sanctuaire
  • Nombre de chanteurs : 10 à 15
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Missa gotica, messe pontificale, Avignon XIVe siècle
L’œuvre prend la forme d’un cheminement à l’intérieur du livre de l’Apocalypse de Saint Jean

  • Période : XIVème siècle
  • L’événement créé par l’installation de la papauté en Avignon suscita un courant migratoire de chantres venus du Nord qui répandirent leur art et développèrent de fructueux contacts avec les chantres du Sud : Aquitains, Quercinois, Catalans et Italiens.
  • Les chantres, autrefois attachés à un lieu, commencèrent à voyager, de cathédrales en cours princières, pour apprendre ou proposer leur savoir faire. Cette circulation créa un échange des techniques musicales sans précédent dont témoigne ce programme issu de trois manuscrits liés à la chapelle pontificale avignonnaise, conservés à Toulouse, à Barcelone et à la cathédrale d’Apt. Avec l’installation de la curie pontificale en Avignon le style nouveau du chant français s’impose dans l’espace liturgique. Le vieux chant romain tombe dans l’oubli et ne sera redécouvert qu’au début du XXe siècle
  • Avec l’abandon de l’ancien répertoire, c’est l’héritage direct de l’Antiquité tardive qui s’estompe, mais la plupart des musiciens ne regrettèrent pas cette perte, fascinés par les nouveaux territoires sonores qui s’ouvraient à leur entendement. Grâce à la maîtrise mathématique des durées, la musique était devenue une géométrie du temps.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 7
Kyrie – Missa Gotica – Ensemble Organum – ZigZag Territoires ZZT090601

Manuscrit de Saint Louis des Invalides

  • Période : XVIIème siècle
  • Le seul manuscrit conservé de la Cathédrale Saint Louis des Invalides. Il conserve un office de Saint Louis brillant témoin de l’art du plain chant au « Grand Siècle ».
  • Nombre de chanteurs : 6 à 7
Regna terrae cantate Deo – Vêpres de Saint Louis Antiphonaire des Invalides – Ensemble Organum – AMB9982 – A TROUVER

Les envolées lyriques d’un pape musicien
Léon IX 1002 – 1054 : l’office de Saint Hydulphe

  • Période : XIème siècle
  • De 1049 à 1054, le siège de Saint Pierre fut occupé par un pape lorrain, auparavant évêque de Toul, et dont les qualités de chantre et de compositeur forçaient l’admiration de ses contemporains. Bruno d’Eguisheim – qui prit le nom de Léon IX lorsqu’il fut élevé à la dignité pontificale – composa tout au long de sa vie plusieurs offices.
  • Nous présenterons ici une de ses œuvres majeures, l’office de Saint Hydulphe.
  • Nombre de chanteurs : 5 à 8
Kyrie – Pélerins d’Emmaüs  – Ensemble Organum – Harmonia Mundi HMA1951347 – a trouver

Le crépuscule transfiguré
Œuvre de Marcel Pérès sur des poésies et des musiques moissagaises du XIe siècle

  • Période : XXIème siècle
  • Le crépuscule signifie ici cette quête vers les rivages les plus proches de l’endroit  où le soleil disparaît, matérialisé dans l’imaginaire médiéval par le lieu du sépulcre de Jacques, l’apôtre de l’Occident, celui qui, avec Pierre et Jean, fut le témoin de la Transfiguration de Jésus sur le mont Tabor. Pour les millions d’hommes, ceux qui ont construit et parcouru les chemins vers Compostela, Jacques est d’abord celui qui conduit vers le Christ transfiguré, comme le révèle le calendrier liturgique qui situe le jour de la transfiguration douze jours après la fête de Saint Jacques.
  • Ce « Crépuscule Transfiguré » associe la fascination de cette quête vers le couchant – métaphore, depuis des temps immémoriaux, de la lente et inexorable progression vers les rivages de la mort – avec l’éclat du mystère de la Transfiguration dans lequel le passé, le présent et le futur se révèlent être les rayons distincts d’une même source lumineuse.
  • Pour esquisser cette fresque, Marcel Pérès a tissé un dialogue entre des textes et des chants créés à Moissac au XIe siècle à d’autres qu’il a composés lors de ses longs séjours sur le Cloître de Moissac au début du XXIe siècle.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 11 et 1 récitant

Le chant de Moissac
Œuvre de Marcel Pérès sur des poésies et des musiques moissagaises du XIe siècle

  • Période : XIème siècle
  • Charnière entre le premier et le deuxième millénaire
  • Moissac, aujourd’hui connu pour ses sculptures romanes, fut aussi un haut lieu de composition musicale et poétique où s’élabora l’imaginaire des chemins de Saint Jacques. Au XIe siècle on y chantait aussi en langue grecque.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 10

La face cachée de la Renaissance
Chant Byzantin, Plain Chant Renaissance, Chant Corse, Chant mozarabe

  • Période : XVIème siècle
  • Révélation d’un nouvel aspect du XVIe siècle, en relation avec tout ce qui a précédé et ce qui lui était contemporain mais qui aujourd’hui est absent de notre imaginaire « Renaissance ». Dans l’imaginaire contemporain le XVIe siècle est le siècle de la Renaissance et spontanément nous viennent à l’esprit les grandes œuvres polyphoniques où les chansons galantes qui alors furent créées. Mais ce siècle fut aussi le théâtre d’autres expressions musicales parfois très conservatrices dans leur forme ou leur principe et dont certaines existent encore aujourd’hui dans – entre autres – le chant corse ou le chant byzantin.
  • Dans ce programme haut en couleurs, nous juxtaposons des répertoires très différents, certains paraissent archaïques ou d’autres relever plutôt des musiques dites traditionnelles, mais tous existèrent bel et bien au XVIe siècle et cohabitèrent avec les nouveaux styles qui alors prirent forme. Ainsi se révèlent de nouveaux aspects du XVIe siècle, aujourd’hui absents de notre imaginaire Renaissance.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 8

L’Aube du Crépuscule
La prière chantée pour les défunts – Rite latin – Samaa marocain – Rite byzantin grec – Tradition corse

  • Des hommes se rassemblent pour veiller autour d’un défunt. Cet acte fondamental dans la conscience que l’homme a de lui-même, des autres, de sa relation au cosmos et à ce qui le dépasse infiniment, constitue le ferment et le ciment de cette rencontre. Les dogmes, l’histoire, la théologie, tout ce qui constitue l’identité de chacun en l’éloignant des autres est ici oublié. Ne reste que des hommes qui face au mystère de la mort expriment la volonté d’être présents au défunt et de lui rendre hommage.
  • onction historique : veillée du défunt
  • Nombre de chanteurs : 4 à 6

L’art de la lecture chantée dans le Christianisme et l’Islam

  • L’art de la cantillation, source de la transmission de la foi
  • Période: consignés par écrit depuis le IXe siècle.
  • Fonction historique : lecture des textes sacrée pour rythmer les offices chez les chrétiens, pour constituer la conscience religieuse chez les musulmans
  • Nombre de chanteurs : 2 à 10

L’art de l’ornementation

  • Période: XIVème siècle
  • Dans l’acte du chant, les durées et l’ornementation font partie d’une même réalité, il s’agit en fait d’aspects différents d’un même processus. Une durée n’est pas un phénomène statique mais l’expression d’un dynamisme interne à la production du son par la voix. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la véritable nature des ornements. Ils sont, en définitive, l’expression extériorisée de ce mouvement intérieur qui sous-tend toute durée, qui frémit constamment à l’intérieur de l’interprète et qui à certains moments, lorsque la pression interne se fait trop forte, jaillit à l’extérieur pour souligner et mettre en valeur les méandres du discours musical.
  • Nombre de chanteurs : 5 à 7

Johannes Ockeghem : Requiem
Le requiem inachevé du “prince des musiciens”

  • Période: XVème siècle
  • Johannes Ockeghem naquit dans la région de Mons vers 1420 et mourut le 6 février 1497. On l’appelait  « le prince des musiciens », il servit successivement trois rois de France, Charles VII, Louis XI, et Charles VIII. Ses contemporains rendirent hommage à la beauté de sa voix, à ses compositions exceptionnelles, mais aussi à sa gentillesse, son honnêteté, sa générosité et sa piété.
  • Curieusement, son Requiem est inachevé. Il s’arrête, tout comme celui de Mozart à l’offertoire, manquent les trois derniers chants. Le manuscrit qui nous le transmet est un livre de collection extrêmement soigné et richement enluminé. Il ne peut s’agir d’un oubli du scribe. Ce requiem semble vraiment inachevé. Pourquoi ? Nous ne le saurons probablement jamais. Peut-être que, comme Mozart, la mort l’a emporté avant qu’il ne l’achève. En tout cas cet offertoire représente le sommet de ce que les hommes du XVe siècle ont accompli, peut être même le sommet de la musique occidentale.
  • Par respect envers ce grand homme et comme après ce chant plus grand chose ne peut être proféré, nous concluons cette audition par le chant du Libera me. Ultime hommage que la liturgie catholique rend aux défunts pendant le rite de l’encensement du corps avant la mise en terre.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 7

Guillaume de Machaut : Messe de Notre-Dame
La messe de Guillaume de Machaut est probablement l’œuvre médiévale la plus connue, c’est en effet la première messe polyphonique dont nous connaissons l’auteur.

  • Période: XIVème siècle
  • Elle porte à la fois le sceau d’une époque, le XIVe   siècle, et celui d’un homme musicien, poète, diplomate et chanoine, l’une des plus intéressantes personnalités de son temps. Au moment où le style gothique flamboyant réalise pleinement ses aspirations à l’universalité, Guillaume de Machaut, “terrestre dieu d’harmonie” comme le qualifiaient ses contemporains, exprime un art qui s’affranchit du poids des traditions locales.
  • L’interprétation de la messe de Machaut  par l’ensemble Organum a complètement transformé le mouvement de réappropriation des musiques anciennes. C’est pourquoi, en 2000, le New York Times classa l’enregistrement de la messe de Machaut par l’ensemble Organum – réalisé en 1996 –  parmi les 100 disques essentiels qui bouleversèrent la musique du XXe siècle.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 7

Graduel d’Aliénor de Bretagne
Le graduel d’Aliénor de Bretagne est le plus important témoignage de la culture musicale développée dans les monastères féminins anglais et aquitains de la fin du XIIIe siècle.

  • Période: XIIIème siècle
  • Aliénor incarne, par sa vie, la communauté culturelle qui alors unissait les hautes sphères de l’aristocratie anglaise et toute la partie ouest de la France d’aujourd’hui : l’Anjou, le Poitou et l’Aquitaine.
  • Le graduel d’Aliénor de Bretagne est somptueusement décoré d’enluminures dignes du rang royal et ducal de sa propriétaire. La musique qu’il transmet témoigne de la richesse de la vie musicale dans les couvents de moniales à la fin du XIIIe siècle.
  • Nombre de chanteuses : 7 à 9

Ecole de Notre-Dame de Paris – XIIIe s.
Ce qui se passa à Paris aux XIIe et XIIIe siècles détermina profondément l’évolution de la musique et de la pensée occidentale jusqu’à la fin du XIe siècle.

  • Période: XIIIème siècle
  • Plusieurs programmes de concerts explorent la genèse de ce répertoire qui témoignent de la puissance de l’incantation musicale à la fin du premier millénaire jusqu’à sa rationalisation aux XIIe et XIIIe siècles.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 8

Chant soufi marocain et chant mozarabe
Fusion entre le chant mozarabe du XVe et le répertoire de Samaa marocain

  • Ce programme met en relation le Samaa marocain et le chant mozarabe du XVe siècle. Ces deux répertoires, qui cohabitent dans la péninsule Ibérique pendant tout le Moyen-Age, présentent de nombreuses similitudes musicales et spirituelles.
  • Le Samaa (mot qui signifie en arabe l’écoute pieuse) s’est progressivement constitué au cours des XIVe  et XVe   siècles au sein de confréries mystiques qui se rassemblaient pour chanter des textes poétiques exaltant les sentiments de piété afin de nourrir et d’approfondir la réflexion religieuse.
  • Le chant mozarabe est l’ancien chant des chrétiens d’Espagne. La liturgie mozarabe s’est stabilisée au cours des VIe et  VIIe siècles, mais ses racines, bien plus anciennes, exprimaient une culture religieuse développée en Afrique du Nord dès le IIe siècle et dont les sphères d’influence s’étendaient jusqu’au Sud de la Gaule.
  • Nombre de chanteurs : 5 à 8

Chant mozarabe de la cathédrale de Tolède avec orgue alterné
L’objectif de ce programme est de juxtaposer le canto mixto du début  du XVIe siècle – ici le chant mozarabe de Tolède – avec l’art de la glose tel qu’il nous est parvenu dans les œuvres pour clavier de la même époque.

  • Période: XVIème siècle
  • Le choix des œuvres glosées par Antonio de Cabezon montre la forte influence des compositeurs franco-flamands dans la péninsule ibérique : Pierrre Sandrin, Josquin des Prez, Jean Richafort, Clemens non Papa. L’orgue intervient à certains moments du déroulement de la messe mozarabe : A l’entrée des célébrants, pour commenter le Gloria, à l’offertoire, au sanctus, à la communion et à la procession de sortie des célébrants.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 7

Chant mozarabe de la cathédrale de Tolède
Le chant mozarabe de Tolède est connu par trois manuscrits écrits à la fin du XVe siècle sur ordre du cardinal Cisneros.

  • Période: XVIème siècle
  • Il nous montre l’état de la tradition à cette époque. Certains chants, comme ceux des célébrants expriment encore les accents des liturgies nord-africaines et hispaniques des premiers siècles. D’autres sont bien enracinés dans les pratiques de scansion du plain chant, développés depuis le XIIIe siècle, et appelés en Espagne sous le terme génétique de canto mixto.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 7

Chant mozarabe
Le répertoire des églises d’Espagne avant et pendant l’administration musulmane

  • Ce chant lève le voile sur la culture wisigothique qui s’épanouit de Toulouse à Séville au milieu du premier millénaire.
  • Il  porte en lui l’écho des liturgies nord-africaines des premiers siècles du Christianisme
  • Nombre de chanteurs : 5 à 8

Chant franciscain : Le Laudario de Cortona
C’est le plus ancien témoin des mystères médiévaux

  • Période: XIIIème siècle
  • Important témoin du théâtre religieux médiéval et première collection de chants religieux en langue vernaculaire, en l’occurrence le toscan. Le Laudario fut compilé au XIIIe siècle par des Franciscains afin de soutenir leur prédication dans les milieux populaires.
  • Nombre de chanteurs : 10 + figurants + régie

Chant dominicain
Dans les années 1230, les Dominicains décidèrent de se doter d’un antiphonaire en accord avec les nouveaux principes de rationalisation des durées musicales

  • Période: XIIIème siècle
  • Pour la première fois dans l’histoire de la musique occidentale, apparaissent des manuscrits dont la notation est expliquée par un contemporain : Jérôme de Moravie. Cette initiative des Dominicains constitue la clé de la compréhension du plain chant occidental jusqu’au XIXe siècle.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 8

Chant des templiers
Manuscrit du Saint Sépulcre de Jérusalem

  • Période: XIIème siècle
  • Voici enfin le chant pratiqué par les premiers Templiers révélé par le plus ancien manuscrit du Saint Sépulcre de Jérusalem où ils puisèrent la source et la forme liturgique de leur spiritualité.
  • Nombre de chanteurs : 6 à 8

Chant de l’Eglise de Rome
Répertoire aujourd’hui appelé “chant vieux-romain”

  • Période: VI/VIIème siècle
  • Brillant témoignage de l’univers musical de l’Antiquité tardive, clé de voute de toute la musique occidentale, il contient les mêmes germes qui se développèrent dans le chant byzantin et la cantillation musulmane.
  • Fonction historique : illustrer  les liturgies pontificales
  • Nombre de chanteurs : 5 à 8

Chant de l’Eglise de Bénévent
L’un des plus anciens répertoires conservés

  • Période: Certains chants remontent au IVe s. tel l’Office de l’Adoration de la Croix, transmis en langue grecque et dont l’origine remonte au culte de Jérusalem du temps de l’empereur Constantin.
  • Fonction historique : illustrer  les liturgies pontificales
  • Nombre de chanteurs : 5 à 8

Chant corse
Manuscrits franciscains des XVII e et XVIIIe s.

  • Aujourd’hui, le chant corse est essentiellement connu par une forme de tradition polyphonique. Pourtant cette tradition ne représente qu’une partie des pratiques musicales des siècles passés. D’autres manières de chanter en polyphonie existaient, et surtout, la Corse fut le creuset d’une grande tradition de chant monodique qui survécu jusqu’à la fin du XIXe siècle. Ces chants avaient disparu de la tradition orale, ils ont pu être ressuscités en confrontant les manuscrits aux traditions vocales encore vivantes.
  • Ces livres proviennent principalement de milieux franciscains où un grand effort fut accompli pour conférer aux traditions populaires les plus anciennes le statut de musique rituelle. Ces musiques sont caractéristiques des mouvements musicaux qui se développèrent après le Concile de Trente dans les régions de culture italienne, ils imprégnèrent les milieux populaires par l’intermédiaire des confréries. Ces répertoires extrêmement riches et variés constituaient, en dehors des cathédrales et des cours princières, l’essentiel de la musique religieuse pratiquée aux XVIe, XVIIe, et XVIIIe siècles.
  • Nombre de chanteurs/euses : 4 à 10

Chant cistercien
Une réforme radicale du chant

  • Période: XIIème siècle
  • Dans les années 1130, les Cisterciens entreprirent une réforme radicale du chant pour l’intégrer dans le cadre naturel des résonances acoustiques qui génèrent des harmonies, conséquence, non pas d’une volonté humaine, mais des lois fondamentales par lesquelles vibrent les corps sonores. Harmonies physiques, élan de la matière qui par l’absolu logique de ses lois rend accessible à l’entendement humain la pérennité et la magnificence de la pensée divine.
  • Nombre de chanteurs : 5 à 8

Anthonius Divitis : Requiem d’Anne de Bretagne
La synthèse parfaite entre la tradition du plain-chant et la haute technicité polyphonique des chantres Franco Flamands qui répandirent leur art dans toute l’Europe

  • Période: XVIème siècle
  • Découvert à la fin du XXe siècle, ce Requiem n’a pas encore reçu toute l’attention qu’il mérite. C’est une œuvre lumineuse. Les mélodies du plain chant, constamment présentes, ciselées par la chair vive de la texture polyphonique, flamboient, rayonnent et révèlent l’énergie interne, qui, transperçant les siècles, façonne le déploiement du temps.
    Connu sous la forme latinisée de son nom (Divitis), Antoine Le Riche (en flamand Antonius de Rycke) naquit à Louvain vers 1475. Il commença sa carrière à Bruges. En 1505, il entra dans la chapelle de Philippe le Beau qu’il suivit en Espagne. Il y resta jusqu’en 1508. En 1510 on le retrouve comme maître de chant à la chapelle d’Anne de Bretagne. Après la mort d‘Anne de Bretagne, il fut coopté dans la chapelle royale de François 1er  où il resta jusqu’en 1525.
  • Nombre de chanteurs/euses : 10