On pourrait nous reprocher une sorte d’obsession du passé, du patrimoine, comme si les formes d’expressions contemporaines ne pouvaient acquérir une épaisseur légitime sans une constante référence aux arts du passé.
Ce n’est pas en ces termes que se pose la question. L’objectif premier est la vie, elle s’exprime dans une pratique qui au travers de formes variées égrène les expériences. Tout est question de perception et l’art devrait être enseigné d’abord comme une école de la perception. L’attention aux esthétiques anciennes ou aux formes d’art engendrées par d’autres civilisations que la nôtre, élargit le champ de nos perceptions et nous ouvre d’autres mondes.
Extrait de : Le chant de la Mémoire, Marcel Pérès (Desclée de Brouwer, 2002)
